Mairie d'Epinal

pipelette pétillante Nombre de messages : 2249 Date d'inscription : 13/03/2007

Il n'y a pas foule ce matin à... Epinal. Du moins dans le bureau du maire. A se demander si les villageois n'ont rien à dire au bourgmestre du coin. Peut-être qu'il fait bien son boulot en fait.

Voilà donc une Adye qui avance dans les couloirs de la mairie, silencieuse, le pas léger, le regard légèrement perdu au loin. Elle est arrivée le matin-même, et elle sait derechef ou elle trouvera son blond... Pas chez eux...

La brune s'est octroyé quatre jours de voyage, Kyroper lui ayant demandé de l'accompagner jusqu'à Nancy. Après avoir hésité un quart de seconde, elle a accepté. Plusieurs raisons à cela : la première, elle s'ennuie à Epinal. La deuxième, Kyroper est une des rares personnes qu'elle apprécie. La troisième, peut-être pourra-t-elle vendre un peu de bois à Nancy. Ne cherchez pas un ordre d'importance dans ces raisons, yen a pas.
La veille du départ, une nouvelle connaissance se fait. Pour une fois, elle trouve quelqu'un qui éveille son intérêt. Un gamin de seize ans, qui se croit, comme tous les gamins de son âge, le plus grand, le plus beau, le plus fort. Mais il amuse la brunette, qui lui demande alors s'il veut les accompagner. Elle espère trouver en lui ce dont elle manque cruellement à Epinal : un ami. Eh oui, ça peut paraître bête, mais elle se sent seule.
Mais voilà qu'à leur retour, il lui annonce qu'il part le soir même. La raison, elle la gardera pour elle, mais les faits sont là : elle va se retrouver de nouveau dans ce vide immense.

La porte est devant elle, la sortant de ses pensées. Un petit coup contre le bois et elle entre, pour trouver son blond très affairé sur un dossier. Un petit sourire s'affiche sur ses lèvres. Ooooh non, même si en ce moment il s'éloigne d'elle, elle n'est pas prête à le lâcher.

Armand? Je dois te rendre ce que j'ai pas pu vendre... Et les écus obtenus. A moins que tu me les laisses, je repartirai peut-être bientôt, une vrai mine d'or Nancy, pour vendre mon bois... D'ailleurs, je t'ai eu un contrat... Mais n'en parle pas au duché. La maire de là bas te rachète le bois à 3,90.

Elle attend qu'il lève le visage vers elle. Elle se tient droite devant le bureau. Au loin, on entend une vieille qui harangue la foule...

pipelette pétillante Nombre de messages : 2249 Date d'inscription : 13/03/2007

Des dossiers, des dossiers, toujours des dossiers….

Soudain une voix familière raisonne dans la pièce lui faisant lever la tête de sa pile de dossiers. Un sourire vient alors éclairer le visage du jeune bouguemestre. Des jours qu’il ne l’a pas vu et même s’il ne l’admettra jamais force est de constater qu’il est heureux de la revoir. A tel point qu’il ne peut s’empêcher de l'observer comme s’il la voyait pour la première fois, détaillant chacune de ses courbes. Son sourire s’agrandit alors que plongeant l’azur dans les yeux de sa belle, il se lève doucement de son siège, parcourt les quelques pas que les séparent, l’effleure alors qu’il la dépasse sans une parole.

La porte de chêne massif se voit refermée tandis qu’une main vient tourner le loquet de la serrure les laissant ainsi seuls dans le grand bureau sans risque d’être dérangé. Sur les traits fins du jeune homme, le sourire se fait alors plus charmeur et ses yeux ne laissent plus aucun doute sur les idées qui lui traversent l’Esprit. Armand regarde la belle tentant sans conviction de réprimer le désir qui pointe.

D’un pas il réduit la distance qui les sépare, une main ferme glisse dans la chevelure de la brune quand l’autre vient se poser sur ses hanches. De bien-être, il laisse échapper un soupir lorsqu’il provoque enfin le contact de sa peau chaude contre la sienne. Qu’il est dure à cet instant de retenir la vague d’amour qui le submerge, cette déferlante de désir qu’il vénère autant qu’il maudit. Il est doux pour un homme d’aimer et se savoir aimé en retour. Il est en revanche plus délicat d’admettre cette faiblesse, de se savoir prisonnier de pulsions qui le laisse impuissant sous le joug d’une femme.

La brune lui a manqué, trop fier pour le lui avouer même susurré au creux de l’oreille, il préfère laisser parler son corps qui se meut contre celui de la belle en une danse lascive qui laisse deviner que l’absence a été longue. A leur tour ses mains devenues moites entre dans la danse, les doigts effleurent, caressent, son cou tout d’abord puis les courbes supérieures de sa féminité jusqu’à descendre aux bas de son dos pour la rapprocher encore un peu plus de lui.

L’envie se fait besoin. La bouche masculine vient chercher sa jumelle, les langues se cherchent, s’épousent. Le besoin devient brûlant tandis que le corps s’enflamme. Son corps collé à celui de la brune, le jeune homme n’est plus en mesure de nier son désir. D’autorité il l’entraine contre le mur, sa bouche délaisse sa jumelle pour venir gouter la peau de son cou jusqu’à descendre à la naissance des douceurs convoitées. La senestre descend elle aussi prenant possession d’une cuisse qu’il remonte doucement. Le jeune homme n’a plus conscience du lieu dans lequel il se trouve, plus rien ne compte mis à part ce corps qu’il veut redécouvrir. Pourtant doucement son visage se relève quittant à regret la douceur de la peau féminine. Les azurs viennent se mêler à leurs homologues demandant la permission silencieuse d’aller plus loin comme si une soudaine pudeur venait d’animer le bouguemestre.

Le bureau du maire se fait nid d’amour pour deux jeunes amants qui se retrouvent. Dans cette cité plus que calme ils savent déjà qu’ils ont toute la journée pour donner libre cours à l’ardeur de leurs sentiments. La matinée ne fait que de commencer…

pipelette pétillante Nombre de messages : 2249 Date d'inscription : 13/03/2007

Pas de réponse. Pas un mot. Il l'écoute, les yeux posés sur elle, et elle a l'impression que ce qu'elle lui dit rentre par une oreille pour ressortir par l'autre. Seul un sourire présent sur ses lèvres lui assure qu'il l'a bien vue entrer dans la pièce.

Bon, si il pense qu'elle va rester plantée là comme un piquet à attendre qu'il daigne faire attention à elle, il se fourre le doigt dans l'œil, et ce jusqu'au coude. Surtout qu'elle n'est pas d'humeur joyeuse, en ce moment. Elle s'apprête donc à partir, mais à peine l'envie de faire demi tour arrivée, lui la devance et se lève de son bureau, pour se diriger vers elle. Mais il ne s'arrête pas et continue jusqu'à la porte. Le mufle! Parce qu'en plus il va partir sans avoir dit un seul mot?!

Pourtant, il ne quitte pas la pièce, il les enferme plutôt à l'intérieur. Brunette qui hausse les sourcils, vraiment surprise. Et là, enfin! elle voit ce qui se cache derrière ce sourire. Purée elle est vraiment devenue aveugle, pour ne pas reconnaître le désir quand il se pointe devant elle. Et si jusqu'à présent aucune envie charnelle ne la dévorait, il suffit de sentir le contact de ses lèvres sur les siennes pour oublier momentanément ses idées noires.
La râleuse se fait alors chatte, se laissant délicieusement submerger par la vague de plaisir qui déferle. Mains qui viennent s'agripper au blond, désireuse de se laisser aller même en cet endroit insolite.

Et les yeux se croisent, se fondent, et lisent dans le regard de l'autre la même passion. La brunette pose sa dextre sur la nuque du blond, affermissant la pression alors qu'elle prend de nouveau possession de sa bouche, coinçant ses hanches contre les siennes avec sa jambe relevée.
Et bientôt soupirs mêlés de gémissements de plaisir envahissent la pièce, qu'importe qui peut passer dans le couloir à cet instant. Le couple est dans un autre monde, créée par et pour lui, et ne reviendra à la réalité qu'un bon moment après, une fois que l'ardeur amoureuse sera repue. Après tout, faut bien trouver un moyen de rendre cette pièce utile...
Et c'est dans les bras l'un de l'autre que la vague déferlante survient, les emportant sur son passage, pour les mener loin, très loin, de ce bureau et même de ce village.

Et comme une fois ne suffit pas, ce n'était que la... mise en appétit, le couple se retrouve et se redécouvre, tempête amoureuse dans la pièce, tornade voluptueuse qui ne délaisse ni bureau ni tapis, pour finir par rendre le couple complètement éreinté, mais somme toute, ravi. Et si c'est le blond qui a commencé la partie, la brune elle, a voulu continuer et recommencer, jusqu'à épuisement total des forces.

Et c'est une Adye comblée, au sourire remontant jusqu'aux oreilles, qui se redresse sur le tapis, échevelée, essoufflée, pour fixer son blond.

J'adore les séances privées avec mon maire... soufflet-t-elle dans un murmure, pour finir par un petit rire taquin.

Qui a dit que ce qui se passe dans une mairie est d'un ennui mortel...?