Retrouvailles avec Mercenarius

Mercenarius entra dans sa ville avec, sinon un pincement au cœur, des pincements aux doigts.

« Fait aussi froid qu’à Genève dans cette foutue ville »

Il traversa le bourg qui l’avait accueilli voila plusieurs mois…Enfin accueilli, il est arrivé là, quoi.

Parce que l’accueil de cette époque se limitait à un voile qui bougeait derrière une fenêtre, histoire de voir l’étranger entrer sur nos terres, à deux chiens errants qui fouillaient le moindre recoin des ruelles noires quand ils ne cavalaient pas derrière un chat pour le bouffer, et un vieux sur son tabouret qui regardait passer ceux qui avait bien voulu entrer dans le village. Sans oublier l’homme des tavernes, impassible, immobile, un bonjour à peine sorti et il retournait dans ses pensées nostalgiques et mélancoliques, l’œil vitreux rivé sur sa bière qui semblait lui parler.

Merce errait donc dans son village qui prenait maintenant des allures de vraie cité riche en animations. Une Halle fournie en affiches de tous genres et même une charmante marchande de loterie, à qui il demanda un billet. Gagnant ou non, peu lui importait, il était suffisamment riche.

Mais devant une telle beauté, blonde comme les blés d’été avec le regard clair et lumineux des gens du nord….Comment ne pas résister à un billet de loterie ?

Il sourit à la jolie marchande, et reprit ses errements au travers des ruelles devenues, dès lors, plus accueillantes, souhaitant même connaître mieux les habitants de sa ville.

Un simple regard d’une femme et vos idées, probablement préconçues, s’envolent comme fumée d’un feu de camp.

Il se dirigea vers une taverne, endroit béni en principe, pour discuter et faire connaissance.

Lentement, la jeune fille fait avancer sa monture dans les rues de Bourganeuf. Elle vient d'arriver, elle a faim, elle a froid, elle est de mauvaise humeur... en fait ça ne change pas beaucoup de d'habitude. Ils ont bien une auberge dans ce bled? Un bon bain chaud... Voilà qui plairait à la jeune femme! Un bain chaud, puis un lit chaud, avec des bras réconfortants pour finir la soirée en beauté...
Adye tourne la tête à cette pensée. La seule personne qui l'accompagne est une femme, avec un cabot qui pue... La dernière partie de son rêve ne va pas être réalisée... Tant pis, elle fera sans... Ce n'est que partie remise... voilà ce qu'elle se dit.
A nouveau un coup d'œil est jeté sur la femme. Elle est soit courageuse de vouloir l'accompagner, soit complètement sotte. Tout ça pour récupérer une petite somme d'argent... Qu'elle ne reverra pas. Mais ça, Adye ne le lui dira pas, elle n'a pas encore l'intention de la vendre, cette bague. La pierre lui plait, et qui sait, peut-être lui sera-t-elle utile dans l'avenir?
En tout cas, sa présence n'est pas pour lui déplaire. Ni Adye ni Armand n'aiment vraiment s'occuper de la cuisine, et Abbigaelle sait bien cuisiner le lapin... Au moins elle sait se montrer utile. Ca compense la présence de ce clebs qui ne possède que la peau sur les os, et qui semble près à mourir à tout instant... D'ailleurs, la jeune voleuse se demande bien comment il fait pour résister à ce froid... Les chiens doivent être comme les chats, avoir neuf vies...

Un tour en taverne, ça t'dit? fait-elle à Abbi, qui se tient près d'elle. On cherch'ra d'quoi avoir un toit sur la tête plus tard. Là, si j'prends rien pour m'réchauffer, j'vais crever sur place...

Sur ces paroles, la jeune fille fait accélérer l'allure à sa jument, la menant vers le centre de Bourganeuf. Ils ont bien au moins une taverne quelque part dans ce coin.

En effet, quelques minutes plus tard, les deux cavalières arrivent en destination d'un bâtiment portant une enseigne indiquant une taverne. Bah voilà, elles ont trouvé où réchauffer leurs jeunes os!
Adye arrête sa monture et saute à terre, pour attacher la bride à un arbre. Ils devraient fabriquer des écuries près des tavernes, ce serait pas si mal comme idée tient... Enfin bon, Nuit va pas mourir pour un moment passé sous la neige...
Abbi fait de même avec son cheval puis les deux jeunes femmes pénètrent dans la taverne.
A peine la porte franchie que la chaleur que dégage la cheminée se fait sentir. Poussant un petit soupir de soulagement, Adye ôte la capuche qui cachait pratiquement son visage et passe sa main sous ses cheveux noirs pour les sortir de sous la cape. Avec un petit sourire elle les remet en place, arrangeant les mèches qui lui encadrent le visage. Enfin ils ne sont plus courts! Enfin elle a retrouvé une longueur convenable! Bon, elle ne peut pas encore faire de longues tresses, mais ça n'est pas un problème, elle les porte quasiment toujours détachés.
Détachant sa cape dévoilant ainsi sa tenue de voyage, chemise et braies suivies de ses longues bottes noires, la jeune fille se dirige vers la cheminée pour y étendre le vêtement sur le dossier d'un siège. Si elle le porte encore une minute, elle va choper la crève! Puis reportant son attention sur l'ensemble de la taverne, elle décide de passer commande.

Tavernier, une liqueur de cerise! Et qu'ça traîne pas!

Après un rapide coup d'œil, elle s'aperçoit que la taverne est occupée par quelques personnes, dont visiblement des habitués et...

Oh bah tient! Mais qui voilà!

Si elle ne s'attendait pas vraiment à une chose, c'était bien de tomber sur cet homme en cet instant! Un petit sourire sur les lèvres, Adye s'approche de l'homme avec qui elle avait gardé contact malgré l'éloignement, et soulève sa chope qui reposait sur la table en lui faisant face.

Alors beau gosse, on noie sa solitude dans la boisson?

Merce entra dans une taverne, après avoir passé un œil au travers des fenêtres.

Boire oui, mais servi par une beauté loquace. Si c’est pour se retrouver avec un vieux pilier d’auberge racontant sa dernière guerre en sirotant une bière tiède, non.

Il avait besoin de parler, mais surtout d’écouter ce que pouvait conter une jolie voix, en admirant son regard riche d’éclats, morceaux d’étoiles qui vous illuminent et vous revigorent.

Il repoussa la porte derrière lui rapidement, laissant peu de temps au froid de s’installer dans la salle chaude, et s’installa en commandant une bière à la tav…Arffff…Un tavernier !!!
Foutus carreaux sales qui laissent passer les mirages au lieu d’une belle lumière.
Mercenarius se recroquevilla sur lui-même comme pour garder le peu de chaleur qu’il lui restait, oubliant ses pensées optimistes qu’il avait eues en gagnant à la loterie du village, et découvrant ainsi la jolie Mairesse aux formes nourricières.

La porte de la taverne s’ouvrait à nouveau, il ne leva pas la tête, trop occupé à chercher une issue à son ennui qui reprenait force, mais apercevant l’ombre s’approcher de lui.

« Alors beau gosse, on noie sa solitude dans la boisson ? »

Cette voix, il l’aurait reconnue entre mille, ce timbre gracieux, ce ton canaille, cette voix qui égailla en un instant ses oreilles…Elle ? Il leva la tête :

« Adyeeeeeeee… »

La brune sublime aux cheveux plus longs a présent, le visage légèrement rosi par le froid mais le regard lumineux éclairant la taverne sombre était là, devant lui, offrant son large sourire, sa silhouette gracieuse toute proche dégageait la même sensualité qu’il avait connue voila bien longtemps.

Il enlaça fiévreusement son amie, déposa ses lèvres sur ses joues froides, passa ses main dans sa chevelure de jais:

« Adye, je suis heureux de te revoir, tellement heureux…
Viens assieds toi, raconte moi tout »

Merce avait retrouvé en un instant toute la joie qu’il pouvait espérer, la jeune femme s’assied près de lui frôlant sa cuisse, et gardait son large sourire qui paraissait pour le combattant comme un doux murmure.

La chaleur dégagée par la cheminée de cette auberge rechauffait les membres gelés de la jeune femme.
Elle avait suivit Addye dans cete endroit et pour une fois il semblait qu'elle avait eu une bonne idée.
Abbi s'approcha de la cheminée puis se frotta les mains pour pouvoir les rechauffées le plus rapidement possible,puis enfin alla s'installer à la table que Addye avait choisit,elle fit la même chose qu'elle,déposer sa cape sur le rebord de la chaise en bois,puis enfin s'installa,elle commanda au tavernier une choppe de bière.
J'ai horreur de l'alcool fort pensa t'elle.
Puis vit son interlocutrice se lever en direction d'un jeune homme qui pour Abbi lui était ma foi inconnue,par contre Addye avait l'air de le connaitre parfaitement.
Mais qui donc peut bien être cette femme?Elle lui paraissait bizard,et ne savait même pas pourquoi réellement elle l'avait suivit,Addye lui paraissait vulgaire,grossière,elle lui faisait limite un peu peur,valait mieux rester sur ses gardes en sa présence...Certes jamais elle ne lui confierai sa vie,elle préférait encore confier sa vie à ce stupide chien.
D'ailleurs où est il lui??? Abbi regarda à ses pieds mais ne vit pas pour la première fois Sacdoss allongé sur le sol en train de dormir.
Elle regarda dans toute l'auberge mais ne le trouva pas.
Ne me dis pas qu'il est resté dehors!!!!Murmura t'elle.
Abbi alla en direction de la voleuse.
Excusez moi de vous interrompre dans votre conversation,Addye je reviens tout de suite Sacdoss a du rester dehors,je vais juste le chercher
Abbi tourna les talons et passa la tête au dehors,elle regarda aux alentours à savoir si son chien l'attendait assit devant la porte.Mais rien...
La jeune femme fit le tour de l'auberge,et trouva enfin son chien assit dans une ruelle complètement gelé.
Mais que fais tu là mon pauvre,pourquoi tu ne m'as pas suivit?
Abbi prit l'animal dans ses bras,et le rechauffa un minimum avec la chaleur corporelle,puis l'emmena dans la bâtisse et le plaça près de la cheminée.
Sacdoss se relaxa,puis s'endormit enfin devant cette chaleur.
Abbi soulagée se remit à sa place,et sirrota sa bière en attendant Addye.

A son regard, Merce semble ravi de la revoir. Et c'est réciproque. Depuis le temps qu'ils se loupaient, chacun voyageant de son côté, c'en devenait risible. Dès que l'un arrivait quelque part, l'autre venait de quitter le village pour reprendre la route. Mais finalement ils ont réussi à enfin pouvoir être ensemble au même endroit!

A son invitation, la jeune fille s'installe à ses côtés après avoir reposé la chope devant lui.

Tout te raconter, mais t'as perdu la tête, yen aurait pour des heures! C'est qu'ya des mois d'voyage à raconter!

C'est à ce moment que le tavernier apporta la boisson qu'Adye a commandée un peu plus tôt. D'un signe de tête elle remercie l'homme et prend quelques gorgées de sa liqueur, l'alcool réchauffant doucement ses entrailles.

Rhaaaa! Des jours que j'attendais d'pouvoir en boire! Dieu qu'ça fait du bien!

Elle repose la boisson sur la table et dévisage son ami. Il n'a pas vraiment changé, pareil aux souvenirs qu'il lui restait du jeune homme.

Parle moi plutôt d'toi. T'as fais quoi après qu'je t'ai... envoyé cette missive, si tu vois c'que j'veux dire...

C'est ce moment que choisit Abbi pour venir lui parler de son cabot. La voleuse hausse un sourcil.

Décidément, l'est encore plus con qu'j'le pensais, ton clebs...

Elle reporte ensuite son attention sur son ami.

Qu'est-ce qu'on disait?

Merce regarda la jeune femme les interrompre. Un chien, elle cherchait un chien.

« Arfff… Si elle était avec moi elle n’aurait pas besoin de me chercher longtemps celle-là »…se dit-il
en admirant la beauté ressortir de la taverne, quand son amie reprit la conversation :

Qu'est-ce qu'on disait?

Merce sourit à Adye :

« Tu me demandais ce que je faisais depuis…une missive. »

Il admira le toujours sublime regard de la jeune femme, lumineux avec cette étincelle qu’il avait décelé dès le premier moment de leur rencontre, se disant que ce satané message l’avait probablement privé de bien des moments…agréables.

« Je voyage, beaucoup et toujours, avec des amis quelques fois, seul pour d’autres, et profitant souvent de belles rencontres. Je suis un amoureux de la nature humaine ma chère Adye. Sans pour autant être très heureux de cette façon de vivre, en vérité »

Son regard s’assombrit d’un coup sans qu’il l’ait voulu. Voyages…Rencontres…Tu parles…toujours sur les routes, le plus souvent seul, couchant une belle ici s’endormant près d’une autre là, picolant avec des types qu’il ne connaissait pas et avec lesquels il ne s’amusait même pas.

Il se ressaisit, sourit de nouveau à la jolie femme, avança son buste pour s’accouder sur la table :

« Mais…Je crois que ta vie doit être bien plus riche, raconte moi. »

Le regard de la brune se fait un peu plus absent lorsqu'il raconte sa vie sur les routes.
Elle ressemble étrangement à la sienne, ennuyeuse à mourir, sauf qu'elle, a eu la chance de trouver un compagnon avec qui elle aime parcourir les chemins menant à différents villages. Heureusement qu'il est là d'ailleurs, parce que peu de bleds parcourus ont attiré attention de la jeune fille.

Bah, fait la voleuse en balayant l'air de sa main, ya pas grand chose à dire d'mon côté. J'ai erré, montré mon mauvais caractère dans certains villages, été virée de je n'sais combien de tavernes, ou me montrant tout simplement pas, préférant rester loin de la bêtise de certains villageois. A vrai dire, il n'y a que lors d'un concours de tir à l'arc, que j'me suis amusée avec d'autres personnes qu'Armand. Concours que j'ai remporté évidemment. finit la jeune fille avec un petit sourire.

Reprenant une gorgée de sa liqueur, elle repense à sa vie d'avant sur les routes, lorsqu'elle exerçait sa force sur certains passants. Cette vie commence à lui manquer. Il lui faut de l'action, ou elle risque de finir par devenir une vagabonde sans aucun intérêt, ressemblant à toutes les villageoises qui se ressemblent toutes, sans aucun caractère.

La conversation continue son cours durant un long moment, où le jeune homme parle à la voleuse d'un plan qui pourrait vraiment l'intéresser. Après avoir mis au point ce plan, les deux amis se lèvent de la table. Adye doit envoyer quelques missives, demandant à Armand de les rejoindre dans un village précis. Il faut également trouver un moyen pour que Abbigaelle les suive. Une personne de plus ne serait pas de refus. Bon, déjà ne pas lui dévoiler tout ce qui est prévu. Juste lui donner la destination.
Adye se dirige vers la table que la jeune femme occupe, et après un regard dégoutté pour le chien, s'adresse à celle qui l'accompagne.

T'as fini ta bière? On bouge. On va s'trouver une auberge, juste pour la nuit. On r'part demain. J'te dirai sur le ch'min c'qui est prévu.

Elle lui tourne ensuite le dos et s'approche du comptoir, et se penche à l'oreille du tavernier.

La liqueur s'ra payée par la femme là, fait-elle en désignant Abbigaelle du menton. Elle m'doit bien ça.

Sur ces paroles, Adye va récupérer sa cape qu'elle repose sur ses épaules, et lève la capuche sur ses cheveux.

Merce, t'as une chambre? Tu nous mènes à l'auberge?

Juste une dernière goulée de bière et Abbi se lève afin de suivre sa partenaire de voyage.Elle fit un claquement de doigt afin de réveiller Sacdoss qui avec le temps et l'aide de la cheminée avait enfin pu se réchauffer convenablement.
Elle prit sa cape,s'emmitouffla dedans puis commenca à suivre le petit groupe, quand soudain le tavernier interpella la jeune femme...

Hmmmmmm ma tite dame vous oubliez pas un truc là!!!!!?????

Abbi se retourna vers lui l'air surprise...De quoi donc parlait il? Pourtant elle a bien payer sa choppinne.Le tavernier les poings sur les hanches lui fit un signe de tête en direction du verre de liqueur...

Il va pas s'payer tout seul!!!!

La jeune femme fit une grimace,elle soupira puis s'approcha du comptoir....pas le choix Addye était déjà dehors et l'homme qui l'accompagnait faisait mine de rien.Elle sortie de sa besace de quoi règler la note;puis rejoigna ses partenaires...

La prochaine fois demandez moi directement quand vous n'avez pas de quoi règler votre addition!!!!!!plutôt que de me faire passer pour une voleuse...Sinon où allons nous? et quel est le programme???

Abbi se devait de suivre le mouvement afin de pouvoir un jour revoir la couleur de l'argent de cette fameuse bague.
Ciel tout cela à cause d'un minuscule accroc à une cape.
Abbi se retrouvait loin de chez elle en compagnie d'un parfait inconnu et d'une voleuse tout ca à cause de cet accroc...et de se satané chien qui n'était même pas capable de suivre le groupe et de se perdre à la première occasion.

En sortant de la taverne,Abbi s'emitouffla dans sa cape...Le temps à l'éxtérieur était ma foi bien frais,au point de pouvoir s'attraper un virus à n'importe quel moment.
Sacdoss suivait sa maitresse de très près:Mieux à l'intérieur que dehors,BRRRRRRR fais froid,pas un temps à mettre un de ses matous dehors...
La jeune femme rejoigna ses compagnons de voyage qui complotaient derrière son dos...elle s'avanca vers Addye pour lui faire ses remontrances en ce qui concernait la note de la taverne,mais celle ci avait l'air bien plus absorber par une autre affaire en cours.
De quoi peuvent ils bien parler?Pensa la demoiselle en s'approchant d'un peu plus près.

En savoir plus sur quoi?

Abbi ne sentait pas du tout ce que pouvais bien comploter ses deux gens.
Elle regarda droit dans les yeux la jeune femme qui lui faisait face.

Je peux être au courant? De quoi vous parler?C'est quoi cette histoire?

Abbi s'approcha de plus près apparemment cette "chose" ne devait pas s'ébruiter.
Dans un sens cela lui faisait un peu peur mais dans un autre l'adrénaline montait, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas ressentit cette sensation, la dernière fois c'était lorsqu'elle avait rencontrer ce malfra qui lui avait laisser un petit souvenir au coin de l'oreille.
Mais entre Addye et cette homme la tention devenait très mystérieuse...
Que prépare t'il à la fin????

La pression envahissait le corps tout entier de la jeune femme,une grande frayeur lui parcourait tous les membres,mais en même temps cette histoire l'exitait grandement.De toute façon elle n'avait pas trop le choix de les suivre vu que non seulement la voleuse menacait le chien,qui lui était assis au pied de la jeune femme,mais faisait encore trop froid alors il se glissa sous la robe de sa maîtresse.Mais de plus elle la menacait elle même.

De toute façon ai je vraiment le choix?Abbi baissa la tête et réfléchit un moment, de toute façon je n'ai plus de maison, de famille, d'argent,plus rien ne m'attend,alors pourquoi ne pas les suivre je n'ai plus rien à perdre....Abbi releva la tête vers son interlocutrice Très bien je vous suis,pas la peine de menacer cette pauvre bête qui ne vous à rien fait...Et pas la peine non plus de me menacer je ne vais pas vous trahir,cela me servirai à quoi?De toute façon vous avez ma bague!!!!

Abbi ravala sa salive elle avait tout de même une peur immense pour cette action,elle n'était pas prête et ne savait pas du tout comment s'y prendre elle n'avait pas été préparée pour ça. Il lui fallait acquérir une infime expérience.C'est pourquoi elle regarda Adye droit dans les yeux:Mais Adye dîtes moi comment... euh comment doit on s'y prendre?Je ne...je n'ai...Jamais enfin voilà quoi!?

Elle avait vraiment une grande frayeur et éspérait trouver un minimum de réconfort auprès de ses partenaires, cela pouvait sembler vraiment étrange mais elle demandait de l'aide auprès des personnes à qui elle n'aurait jamais voulu pour rien au monde demander des conseils en quoi que se soit.

J'ai besoin que vous me "formiez"pour cela...

Elle semblait bien déterminée ce qui la surpris elle même.Quant à Sacdoss il sortie la tête de dessous la robe d'Abbi pour la regarder en se demandant ce que pouvait bien préparer sa maitresse...A manger?Non apparemment non!!!!Quel dommage,Ouaf sommeil.Sacdoss rebaissa la tête sous le sol bailla à grande gueule puis se rendormit.

Adye est légèrement surprise par la réponse de la jeune femme. Elle s'est attendue à tout sauf à cela. Pas vraiment le choix dit-elle? Oui, elle a peut-être raison, sûrement même, vu qu'elle se trouve menacée de mort. Mais bon, elle a tout de même accepté bien rapidement.
La jeune voleuse fronce les sourcils voulant sonder le regard de sa compagne de voyage. Qu'elle n'essaye pas de se jouer sa tête. Cela elle ne l'accepte pas si facilement. Mais Abbigaelle semble sincère.

A quoi te servirait de nous trahir? répète d'une voix basse la voleuse. P't'être à prévenir des innocents qu'ils vont s'faire avoir. En général, ceux qui s'trouvent du bon côté d'la barrière adorent aider les gens, ça augmente leur côte de popularité auprès des autres. Enfin si tu dis qu'tu es d'not'côté, j'te crois. Mais ma menace tient toujours, et crois pas qu'j'hésit'rai avant d'lever mon arme sur toi.

Après ceci, elle se dirige vers Merce qui s'est éloigné des deux jeunes femmes. Il doit les mener à une auberge. Pourvu qu'elle ne soit pas loin, songe Adye en reportant son regard sur le ciel, duquel tombe de nouveau des flocons.

De nouveau elle s'arrête, et se retourne face à Abbi qui veut de nouveau lui parler. Un sourcil est levé à l'écoute des paroles, et un petit sourire naît sur les lèvres de la jeune fille.

Tu m'demandes de t'apprendre à dev'nir une brigande?

Un petit rire s'échappe de sa gorge. Alors elle se trimballe depuis Ventadour cette jeune précieuse pour une simple histoire de bague, et maintenant il faut qu'elle lui fasse son éducation? Mais la logique vient très vite devant elle. Si elle veut avoir le maximum de chance que le coup porte, vaut mieux tout mettre de son côté. Si Abbi sait bien se battre, ça évitera peut-être un mort de plus, ou au moins un blessé. Et chaque personne peut faire changer de côté la balance.

Eh bien soit, fait Adye en resserrant de nouveau sa cape contre son corps, voulant se protéger du froid. Je t'apprendrai à te battre correctement. J'te donn'rai quelques ficelles du métier, tu verras qu'c'est pas si difficile qu'ça. Tu m'as dit savoir tenir une épée, faudra qu'tu me montres ça. J'dois voir quelles bases tu possèdes. Mais on f'ra ça un peu plus tard, pas aujourd'hui. P'tètre quand on s'ra arrivés à Autun.

Autun, le village où ils retrouveront Lili et Armand. Adye sait qu'ils vont devoir y rester quelques temps, Merce lui ayant expliqué un peu plus tôt qu'il va devoir aller récupérer l'une de ses amies. Cela leurs laissera le temps de s'exercer, sans compter qu'elle et le jeune homme blond auront du temps à rattraper...